Carte Blanche chez Invisible Galerie, Simon Ortner, Delphine Trouche et Marta Santos
À la chaleureuse invitation de Pascaline Zicavo, la Galerie Béa-Ba investit l'espace de l'Invisible Galerie, au 2 Rue du Petit Puits, 13002 Marseille pour une carte blanche du 8 au 30 mars 2024.
Pour l’occasion, la galerie Béa-Ba est heureuse de présenter une exposition collective, mélant les peintures de Delphine Trouche (Galerie Béa-Ba), les sculptures de Marta Santos, représentée par Invisible Galerie, ainsi que les toiles de Simon Ortner, artiste invité.
Au-dessous des choses
Les toiles de Clarisse Leardi et Claire Colin-Collin convoquent le regard et invitent à une contemplation où des oeuvres sans titre, silencieuses et empruntes de pudeur, proposent des récits sans paroles. Leur vraie signification semble repliée dans l’acte même de peindre.
Par un processus d’observation méticuleux, Clarisse Leardi restitue l’apparente complexité de quelques objets choisis : la nacre d’un coquillage accrochant un rayon de lumière, le détail minutieux d’un tissu ancien, les sillons formés à la surface d’un papier froissé.
Prévenant l’épuisement du motif, l'oeuvre opère une transfiguration. Un glissement naît d'un moment de lâcher-prise, où s’entremêlent l’impression immédiate de l’artiste et la réalité physique de l’objet figuré.
Cette transposition induit une dégradation du sens premier par l’isolation des formes, l’altération des couleurs et de la matière, qui révèlent la capacité profonde de la peinture à jeter un voile de mystère sur le plus modeste des objets terrestres.
L’élément inerte devient alors sensible et s’offre sur la toile comme une chose animée.
Là où Clarisse Leardi semble figurer une abstraction, Claire Colin-Collin tend à abstraire une figuration en une quête obstinée à saisir l’ineffable, par un processus qui repose sur la répétition créative d’une méthode simple.
Au commencement, la conception du fond de la toile s'amorce via un phénomène de transparence, d'entrelacements et de recouvrements, qui découlent d'une accumulation de couches fines et liquides de peinture, sans intervention directe du tracé. Une procédure où l'artiste s'immerge dans un espace de concentration et s’absorbe dans l’exécution des mouvements préparatoires.
Enfin, conduite sans intention propre vers le moment du geste - instant singulier laissant un signe remonter à la conscience affective - l’artiste inscrit une ultime forme à la surface de la toile. Curieuse contradiction qui peut évoquer l'émergence d'un univers, d'une idée ou de la vie, telle qu'elle dut surgir d'une soupe primordiale, naissance d'un instant, d'un éclair créatif commun à toutes les humanités.
Mine de rien, La saison du dessin
Pour la rentrée de l'art contemporain, la galerie Béa-Ba est heureuse de vous proposer une exposition collective Mine de rien, qui s'inscrit dans le cadre de la Saison du dessin, Paréidolie.
Nous vous présenterons une sélection d'œuvres sur papier de nos artistes : Frédéric Arcos, Chrystèle Gonçalves, Clarisse Léardi, Matthieu Montchamp et Armelle de Sainte Marie.
Le précis du vague
L’œuvre de Chrystèle Gonçalves est celle de l’intériorité contemplative. L’essence de sa peinture réside dans l’expression de l’indicible et dans sa capacité à saisir l’absolu dans le fugitif.
Par l'exploration de ses propres perceptions et souvenirs, l'artiste restitue le mouvement d’une impression vague, fugace - sorte d’éblouissement - qui réside dans la collusion du souvenir et d’une sensation du présent. Quelques grains de raisins qui se décomposent sur une table, le staccato des gouttes de pluie sur le feuillage des arbres, une odeur de mousse fraîchement ramassée en forêt, autant de fragments de l’ordinaire qui inaugurent ces états singuliers.
Rencontre vivace et dynamique entre la tradition de la peinture à l’huile et l’expression de sujets contemporains, ses œuvres oscillent entre paysages et natures mortes. Questionnant le temps comme catégorie de l’espace, chacune de ses toiles s’offre comme une recherche où se déploie l’ampleur d’un monde sensible. Sous l’apparence de l’éparpillement, d’un foisonnement de formes où s’entretient une confusion du fond et du sujet, peut se discerner, au delà d’un simple ensemble d’objets et d’ombres statiques, une richesse d’instants, réseau organique malléable où plusieurs temporalités s’entremêlent et se succèdent.
Matthieu Montchamps, Fragment
Cette exposition se présente comme une mise en lumière des dernières productions du peintre : quelques débris de briques, un château de sable, la percée du ciel à travers les nuages. Fragments fragiles de notre réalité, chaque sujet prend racine au cour de la nature et se propose comme emblème du monde.
Dedans/Dehors, HORS LES MURS, partie 1 et 2
Un désir commun de s'échapper du cadre traditionnel de l’exposition en galerie est à l'origine de ce projet imaginé dans un lieu atypique, un chantier de 600 m2, mis à disposition par le CFI, représenté par Didier Webre, membre des Mécènes du Sud, collectionneur d'art et gérant de l’Hôtel Mercure Centre-Prado. Cet espace est situé au rez- de-chaussée de son institution, au 11 avenue de Mazargues à Marseille.
Carte blanche aux artistes de la galerie Béa-Ba
Après plus de 7 ans d'un parcours riche, la galerie Béa-Ba s'apprête à prendre un nouvel élan. Avant ce renouvellement et le départ du 122 rue Sainte, Béatrice Le Tirilly et Barbara Satre donnent carte blanche aux artistes de la galerie pour une expérience totale.
Denis Laget, Les ombres sans repos
2019-2020 : une grande rétrospective de Denis Laget, en coproduction avec le FRAC Auvergne, le musée des Beaux-arts de Rennes et le musée Estrine à Saint Rémy de Provence, circule en France. Saluée par la critique, elle reçoit un vif succès.
Aujourd'hui, l'exposition Les ombres sans repos regroupe les peintures inédites de la dernière série de l'artiste
Arthur Aillaud, En continu
La circulation du regard fonctionne par associations d'idées, l'un ou l'autre tableau discute avec son voisin puis avec l'ensemble. Maintenant, le sentiment de disparité entre les sujets représentés est remplacé par la sensation de la peinture. Si le format est un indice, la réelle homogénéisation se fait par la main du peintre. Cette main, nous la retrouvons directement citée dans deux tableaux en gros plan sur le gested'archéologues au travail, pinceau tenu, dépoussiérant un sol antique des particules qui le recouvrent, comme une mise en abîme de la main peignant la toile.