L’œuvre de Jean Laube constitue une économie de travail où pratique rime avec fabrique. Les réalisations naissent d’infimes variations, des gestes répétés, mis en œuvre à partir de matériaux élémentaires (cartons, plaques de bois, chutes de papiers etc). Chaque action relève d'un geste de construction. Par delà son apparente simplicité, l’exercice de la peinture auquel se livre Jean Laube est tout entier mis au service d’une expérience directe et essentielle, une expérience du regard et du toucher en même temps.
On peut observer dans les Découpages de Jean Laube, œuvres récentes réalisées depuis 2014, une infinité de nuances jouant sur le cheminement du plat vers le volume. Le passage d’une dimension à l’autre s’opère littéralement par le croisement ; un peu comme le relief trouve son existence au point de rencontre entre peinture et sculpture.